Chaque séance de médiation est unique. Elle doit prendre en compte les personnes présentes selon leur âge, leur nombre, leur état physique et psychologique. Une séance avec des enfants ne se déroule pas de la même façon qu'avec des personnes âgées. Les objectifs sont différents de même que les capacités de concentration ou le temps d'attention. De même, une séance avec des enfants d'une crèche ou d'une école maternelle sera différente d'une séance avec des enfants porteurs de handicap.
Les animaux sont donc choisis en fonction des personnes. Nous connaissons nos animaux, leur caractère, leur capacité et leur limite. Le but est donc de faire intervenir des animaux qui vont correspondre à l'objectif mais aussi qui ne soient pas en souffrance au cours du temps de médiation.
Les petits animaux ne vont pas être menés pour des personnes où les gestes sont moins contrôlés ou plus instinctifs.
Le but de toutes séances est dans tous les cas de répondre à une demande éducative et/ou thérapeutique dans le respect de la personne et de l'animal.
Une séance dure 60minutes mais elle peut être divisée ou adaptée. La séance n'est plus constructive ni utile si elle est trop longue par rapport au temps d'attention de la personne.
Une séance peut être individuelle ou collective mais le nombre de participants doit rester limité pour un meilleur accompagnement et pour le bien-être des animaux.
Les buts éducatifs sont notamment le développement de la motricité, de la concentration, du calme, de la patience, de la maîtrise des émotions. Mais il s'agit aussi de sensibiliser les enfants aux animaux et à la nature en général... De leur apprendre comme comprendre et protéger des êtres vivants encore trop souvent négligés.
Et un objectif important (et que l'on oublie souvent) est d'apprendre le comportement qu'un humain doit avoir à l'approche d'un animal. Aussi éduqués, sociabilisés et doux qu'ils soient, les animaux restent des "animaux" dont on doit prendre en compte les limites et les instincts. Un chien par exemple doit être approché dune certaine manière afin de chercher son approbation avant un contact. De même, la majorité des animaux qui restent des proies dans la nature, gardent leur instinct de survie et demandent des gestes spécifiques pour ne pas se sentir en danger.
Les buts thérapeutiques, eux, sont majoritairement le travail autour de la confiance en soi, de l'estime de soi, des émotions et de la communication. Mais aussi des peurs, phobies, des troubles de l'attention, du langage, et en général de tous les troubles psychologiques ou développementaux.
Et juste prendre plaisir à être avec les animaux peut grandement jouer sur toutes ces dimensions psychologiques.
Nous animons des séances pour tous les publics, de tout âge sans aucune limite. La seule limite que nous nous fixons est que les séances soient constructives et bienveillantes pour tous.
La séance peut-être individuelle ou collective, pour des particuliers ou des institutions. Elles peuvent se dérouler chez le participant, dans l'institution ou chez nous selon les cas.
La première relation positive homme animal nait au XVIII en Angleterre. L’humaniste William TUKE, choqué par les conditions de vie des malades mentaux, reconsidère la maladie mentale. Il décide de créer un institut dont les principes sont moraux, bienveillants et humains. Les malades se voient confier des lapins et des volailles pour leur entretien journalier afin de réduire au minimum le désordre des patients. Les malades se sont immédiatement sentis responsables de ces animaux et d'eux-mêmes par la même occasion.
Quelques années plus tard, Florence NIGHTINGALE, fondatrice des techniques infirmières modernes, expérimente l’apaisement par le contact animalier.
Durant la guerre de Crimée (1854-1856), elle confie une tortue à des blessés après avoir observé que celle-ci avait la capacité de les réconforter et de diminuer leur anxiété.
En 1937, le psychanalyste Freud se rend compte que « les enfants n’ont aucun scrupule à considérer les animaux comme leurs semblables à part entière. Ils se sentent davantage apparentés aux animaux qu’à leurs parents, qui peuvent être une énigme pour eux ». Il définit ainsi le concept de spontanéité dans la relation homme animal.
La zoothérapie naitra réellement vers 1950 seulement grâce au pédopsychiatre Boris Levinson. C’est lors d’une consultation dans son cabinet, que Levinson constate par hasard qu’un enfant autiste, avec qui il n’arrive pas à entrer en relation, se met en revanche à communiquer avec son chien Jingle présent par hasard dans la pièce. Les progrès sont tels que les parents ne placeront finalement pas leur fils en institution. Levinson reproduit alors l’expérience avec d’autres jeunes patients et constate les mêmes effets. Il est ainsi, le premier à présenter ses recherches de façon scientifique au sein du congrès annuel de l’American Psychological Association à New York City en 1961. Cela a marqué un véritable tournant dans le développement des recherches sur l’utilité de la médiation animale et la façon d’introduire un animal dans un plan de traitement thérapeutique.